In game advertising

Le plombier à la salopette rouge le plus célèbre de la planète roule désormais en Mercedes ! Un teaser officiel circule depuis quelques jours, le DLC Mercedes Mario Kart 8 sera disponible à la fin du mois. Un bon coup de pub pour le constructeur automobile Allemand et pour Nintendo … Et contrairement aux idées reçues, la publicité dans les jeux vidéo n’est pas un phénomène récent !

Dès les années 1980, Pepsi se fraye un chemin sur le marché avec son jeu The Pepsi Challenge : Mad Mix Game sorti sur Commodore 64 et Atari ST, suivi de Pespi Man sorti sur PS1. Si ces jeux marketing nous paraissent peu attrayant (Pespi Man VS Final Fantasy VII ?), il en existe désormais des vraiment sympathiques sur smartphone. C’est le cas d’Oasis La Chuuute, Red Bull X-FIGHTERS, Where is my Water de Disney…

Les stores ont vu exploser le nombre d’applications de jeux gratuites. Afin de palier à ce manque de revenu, les développeurs y ont intégré de la publicité beaucoup moins ludique et plus classique : les bandeaux et les interstitiels. C’est l’occasion d’apparaitre dans des jeux sans avoir à les développer. Soumise à de fortes critiques de la part les joueurs qui la trouvent disgracieuse, cette forme de publicité nous offre l’opportunité de jouer à de bons jeux gratuitement. Malheureusement, ces encarts sont souvent pris d’assaut par des pubs peu attractives, peu renouvelées, et mal placées. De quoi gâcher l’immersion du joueur.

S’il est vrai que la publicité nous saute plus à l’œil dans les jeux mobiles et flash, le placement de produit est une pratique très répandue sur console. Selon le CSA, il s’agit de « toute forme de communication commerciale audiovisuelle consistant à inclure un produit, un service ou une marque ou à y faire référence, en l’insérant dans un programme ».

Cela permet de générer des revenus grâce à la vente d’espaces publicitaires, mais également d’apporter un brin de réalisme aux jeux vidéo en mêlant réel et virtuel. Il faut savoir qu’avec les jeux en ligne, les encarts publicitaires peuvent être achetés pour une certaine durée et modifiés en temps réel. Ils peuvent être fixes ou dynamiques. Comme dans une vraie ville, les marques se disputent alors les meilleurs emplacements. Quels avantages ? Pour l’entreprise, cibler massivement son public et pour les joueurs, retrouver ses marques préférées dans son univers vidéoludique. Les exemples sont nombreux :

Sam Fisher de Splinter Cell téléphone avec un portable Sony Ericsson, mâche des Airwaves, conduit une Chrysler. Dans Madden NFL 06 il y a de la publicité pour Heinz, dans Shaun White Skateboarding il y en a pour Wendy’s … Les jeux de sport sont très touchés par ce phénomène car les sponsors habillent aussi les terrains et les joueurs virtuels.

On peut également citer un cas plutôt à part, Rockstar. Dans GTA V (et ses prédécesseurs) l’éditeur a pris soin de créer ses propres marques, souvent très semblables à des entreprises existantes. Voitures, sodas, téléphones, vêtements, garages… Ces marques sont omniprésentes dans le jeu et sont la cible de plusieurs missions à vocation satiriques ! Une d’entre elle consiste à infiltrer les locaux de l’équivalent de Facebook au nom très évocateur : LifeInvader. Avec son ifruit Michael peut acheter des actions sur le bawsaq… tous les exemples sont répertoriés ici. http://fr.gta.wikia.com/wiki/Marques_dans_GTA_V